GDN : Zoom sur la Commission pour la décentralisation

Visite du Premier ministre Dr Chief  Dion Ngute à la commission de la Décentralisation et Développement local

8ème des commissions formées par le 1er Ministre chef du gouvernement et Président Général du grand Dialogue National, à l’issue des consultations préalables au dit dialogue, la commission de la décentralisation et du développement local charrie beaucoup d’attentes. Dès l’entame des travaux plusieurs idées s’affrontent déjà.

Depuis le début de la crise anglophone, une certaine opinion trouve que la décentralisation a échoué et propose de revenir à la fédération. Mais au terme de l’élection présidentielle d’Octobre 2018, le peuple Camerounais a plébiscité le Candidat du RDPC Paul Biya qui proposait la forme unitaire décentralisée mettant ainsi fin à la discussion.

Si la discussion sur la forme de l’Etat était close, il s’ouvrait donc la question de la meilleure implémentation de la décentralisation. En sommes, l’implémentation de celle-ci rencontre depuis 1996 des difficultés de plusieurs ordres : l’insuffisance des moyens financiers propres dans la plupart des CTD (92% des communes sont incapables de s’autofinancer) – l’absence d’une culture de gouvernance locale et de démocratie participative – l’insuffisance quantitative et qualitative des ressources humaines au niveau local – l’inorganisation de la société civile qui devrait être un partenaire important des CTD – l’inadaptation des services déconcentrés de l’Etat, appelés à accompagner les CTD dans la réalisation de leurs objectifs de développement.

C’est autour de ces problématiques, que les participants de la Commission NGOLE PHILIP NGWESE ont lancé les débats depuis ce jour. Et déjà, certains participants  délient déjà leurs langues : Pour Elimbi Lobe, ancien conseiller Municipal et leader de la plateforme KAWTAL « l’Etat confère aux communes 32 impôts mais j’ai l’impression que les maires sont incapables de recouvrer de façon optimale leurs impôts. »  Le conseiller municipalDouala IVème  depuis deux mandatures, trouve que le piétinement du processus de décentralisation est en partie lié au laxisme des élus locaux . Pour  S.M le Ministre Alim AYATOU, cette commission est très importante dans la mesure où elle est susceptible d’apporter 50% des solutions à la résolution de cette crise. Pour ce faire, il attend de celle-ci, des « projets des actes, des projets de lois et des projets de décrets que le Président de la République aura à examiner et à faire suivre à l’avenir ». Les débats s’annoncent donc houleux dans cette commission d’une très grande importance. Vivement que les conclusions soient à la hauteur des attentes.

Proposé par Simon METSENGUE

Leave a Comment