Grand dialogue national : Les prémices d’un succès éclatant

Grand dialogue national

Les prémices d’un succès éclatant

Une cérémonie d’ouverture riche en symboles et en émotions, des participants et invités venus d’horizons divers et de toutes les couches sociales à travers les quatre coins du Cameroun et la diaspora…, le grand dialogue national à peine commencé, est déjà un succès.

Photo de famille a l’ouverture du grand dialogue

Trois images chocs resteront définitivement gravées dans les mémoires au terme de la cérémonie d’ouverture du grand dialogue national. D’abord, l’exécution de l’hymne national par les ex-combattants séparatistes, sous des applaudissements nourris de la foule debout. Puis, la prise de parole des représentants des désormais pensionnaires des centres de démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR) qui ont expliqué à l’assistance pourquoi ils en sont arrivés à prendre les armes pour la République, avant d’implorer le pardon. « Nous sommes pour la plupart, diplômés et sans emploi ; nous avons eu le sentiment d’être marginalisés, nous avons toujours eu l’impression d’être colonisés par nos propres frères francophones… », a expliqué l’un, dans un rare moment de liberté d’expression dont seul le Cameroun de Paul Biya a le secret. Les participants au Grand dialogue national en étaient encore abasourdis que la voix féminine des filles ex-combattantes a ajouté : « Nous avons pris les armes parce que nous n’avions pas d’emplois. Ils nous ont dit que ça n’allait durer que deux mois. Nous vous demandons pardon. Nous voulons des emplois. Nous voulons un retour à l’école… ». Emotion dans la salle, devant cette scène surréaliste pourtant réelle.

Enfin, l’interpellation du Premier ministre chef du gouvernement, président du Grand dialogue national aux participants: « Voulons-nous que les générations futures gardent de nous le souvenir d’avoir été incapables de trouver des solutions consensuelles à des préoccupations qui ne sont pourtant pas insolubles ? Ou alors, voulons-nous être considérés comme de véritables artisans de paix dans la résolution de cette crise qui a privé un grand nombre de nos enfants de leurs parents, de leur scolarité et menacé leur avenir, parfois de manière irréversible ? »

S’il ne fallait s’en tenir qu’à ces clichés auxquels s’ajoutent l’extraordinaire mobilisation et la qualité des participants venus de tout le Cameroun et de la diaspora, on peut d’ores et déjà affirmer sans ambages, que le Grand dialogue national convoqué par le chef de l’Etat s’annonce de bon augure.

Dans son mot de bienvenue, le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé a dit toute la fierté de « la ville aux sept collines » d’accueillir ce grand dialogue. Gilbert Tsimi Evouna a relevé que le rendez-vous de Yaoundé, ville hospitalière et cosmopolite par essence, doit « faire renaître la confiance entre les filles et fils des régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest et ceux et celles des autres régions ».

Dans tous les cas et Joseph Dion Ngute l’a souligné avec emphase, avant la photo de famille pour l’histoire, « l’avenir de notre pays repose entre nos mains. C’est un avenir que nous devons construire tous ensemble, ici et maintenant, à l’occasion de ce Grand dialogue national ».

Proposé par Simon Meyanga