Grand dialogue national

Un succès éclatant

Après cinq jours d’intenses réflexions et d’échanges, les délégués se sont séparés sur une note de satisfaction.

Exit le grand dialogue national, tenu du 30 septembre au 4 octobre 2019 au palais des Congrès de Yaoundé. Un événement qui va rentrer dans les annales de l’histoire du Cameroun.

Et le mérite revient aux 600 participants représentant les aspirations des camerounais du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. Cette rencontre convoquée par le président de la République, Paul Biya et mise en œuvre par le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, a donné les résultats escomptés. Huit commissions mises sur pied et des résolutions fortes pour venir à bout des problèmes engendrés par la crise anglophone. Toute chose qui ne peut que susciter non seulement le satisfécit des populations représentées, mais encore celui de celui qui l’a inspiré. Face à cette participation qui a porté ses fruits, la réaction du Président Paul Biya ne s’est pas faite attendre. Lui qui par voie de Twitter, s’est félicité quant au bon déroulement des travaux. Preuve de l’attention particulière accordée au grand dialogue national.

Le chef de l’Etat ne s’est pas simplement limité à adresser ses félicitations à ces délégués devant ces riches contributions qui permettront au Cameroun de retrouver la paix, le calme et la sérénité. Paul Biya est allé plus loin en promettant que « dans la perspective de leur mise en œuvre, toutes ces résolutions feront l’objet d’un examen attentif et diligent, en tenant compte de leur opportunité et de leur faisabilité, mais aussi des capacités de notre pays ». Promesse qui n’a pas tardé à se réaliser. Puisque 333 séparatistes ont été libérés le jour de la clôture des travaux, parmi lesquels Godfred Azombi à Bamenda, 83 ans, accusé de former les ambazoniens. 24h plus tard, c’est Maurice Kamto, malheureux candidat à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, et ses militants qui ont retrouvé la liberté.

Mais avant, il y a eu des ex-combattants qui se sont rendus en implorant le pardon de la République entière. Pendant cinq jours, les participants des huit commissions se sont librement exprimés. Le consensus et le compromis ont prévalu, donnant lieu à la réconciliation et au pardon. Déjà, le rapport général des travaux balise le chemin d’une sortie de crise dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, du reste érigées en spécificités de par la Loi fondamentale.

Les assises pilotées par le Premier ministre, chef du gouvernement, ont mis en exergue la volonté des camerounais de continuer à vivre ensemble. Au final, Joseph Dion Ngute a mis en exergue la sérénité autour des débats et l’esprit de maturité qui aura animé les participants.

Muriel Zang