Recherche de la paix : Une préoccupation constante du chef de l’État

Recherche de la paix

Une préoccupation constante du chef de l’État

Depuis le début de la crise dans le Nord-ouest et le Sud-ouest en 2016, le président Paul Biya n’a eu de cesse de tendre la main aux entrepreneurs de guerre.

Le président Paul Biya est incontestablement un apôtre de paix. La tenue du 30 septembre au 4 octobre 2019, du grand dialogue national, en vue de trouver des solutions à la crise dans le Nord-ouest et le Sud-ouest, en est la preuve la plus récente. Au cours de ces travaux qui se sont déroulés dans une ambiance fraternelle au palais des Congrès de Yaoundé, plusieurs membres des groupes armés opérant dans le Nord-ouest et le Sud-ouest étaient présents. Par vagues, ces membres des milices sécessionnistes ont effectué le déplacement du palais des Congrès, pour faire amende honorable et implorer le pardon de la République. En tant que père de la nation, le président Paul Biya a usé de ses prérogatives constitutionnelles, pour mettre fin aux poursuites pendantes devant les tribunaux militaires, contre 333 personnes détenues pour des délits commis dans le cadre de la crise dite anglophone. Et le lendemain 4 octobre, le chef de l’Etat a également ordonné, l’arrêt des poursuites contre les responsables et militants des partis politiques, notamment du Mrc, arrêtés et détenus pour des  faits commis pendant qu’ils contestaient les résultats de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. Par cette magnanimité présidentielle, Maurice Kamto, président national du Mrc et ses militants, ont recouvré la liberté.

Plusieurs actes similaires ont été posés pour une décrispation de l’atmosphère sociopolitique. Le 6 novembre 2018, dans son discours de prestation de serment, Paul Biya réitérait son offre de paix, en demandant aux jeunes qui ont pris des armes contre la patrie, à les déposer, afin de retrouver une vie normale. Et le 13 décembre, le président Paul Biya signait un autre décret, en usant du droit de grâce que lui confère la constitution. Unedécision ordonnant l’arrêt des poursuites pendantes devant les tribunaux militaires, contre un certain nombre de personnes arrêtées, pour des délits commis dans le cadre de la crise dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. 289 détenus au total, étaient concernés et ont été libérés

Ces libérations ont été accompagnées des mesures pour répondre aux sollicitations des avocats et des enseignants à l’origine du problème. C’est par exemple, la traduction en langue anglaise des textes de l’organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada), le recrutement de 1000 enseignants bilingues, la création d’une section de la common law à l’Enam, le déploiement des magistrats de la common law dans le Nord-ouest et la Sud-ouest, la création de la Commission pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme, la nomination des ressortissants de cette partie du pays à des postes importants, entre autres. À cela, il faut ajouter les missions officielles et officieuses qui ont séjourné dans le Nord-ouest et le Sud-ouest, pour appeler les uns et les autres à revenir à de meilleurs sentiments, afin que le Cameroun préserve son qualificatif « d’îlot de paix ».

Philippe Ganfeh